01/07/2010

TOUR DU TARN ...4E ETAPE


Dimanche 20 juin, dernier jour, nos craintes sont finalement dissipées, le vent du Cers s'est levé, il ne pleuvra plus.

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Le petit déjeuner étant à 7h30, je suis dehors dès 7h00, j'avais promis de ne pas partir avant d'avoir visité ces quelques vestiges que j'avais entr'aperçus en arrivant la veille.

Je ne serai pas déçu !
La Tour du Bistoure, la Maison d'Adam, le pavillon Adélaïde, la Collégiale ST PIERRE, quelle richesse !

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Un panneau attire notre attention : pente de 22 %, interdit aux camions et caravanes !
Cette route mène au Rocher Tremblant de la Rouquette.
Jeannot se rappellera plus tard l'avoir escaladée en ... 1980.
L'information circule, on me demande : c'est bien vrai que nous devons escalader cette côte dès le départ ?
Je fais semblant d'avoir mal entendu : Oui, oui, une côte de 22 %, là-bas !
Inutile de dire qu'au petit déjeuner, les rations ont été triplées, jusqu'à ce que la blague soit éventée.

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Une fois de plus, merci à Mr MAGELLAN d'avoir conçu cet appareil si utile qui nous a permis de traverser CASTRES, puis de repérer la petite route (la D60) qui mène à LABRUGUIERE.

Là, un coup de fil d'Albert nous apprend qu'il est dans les parages, mais où exactement ?
Une question revient dans la conversation : allons-nous escalader le Pic de Nore, les nuages semblent s'amonceler sur les sommets ?

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On traverse AUSSILLON puis MAZAMET.
Albert est là, à la sortie de la ville.
Vu le vent violent (il devait venir à vélo), il s'est rendu à VILLENEUVE en voiture et a mis le cap sur MAZAMET par PRADELLES et FOURNES.
Toujours face au vent, il s'est littéralement gelé !
Il nous dissuade d'aller au Pic de Nore, lui-même va accompagner les féminines par FOURNES et PRADELLES.

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Je propose de tenter notre chance, à condition de former un gruppetto et de rester tous ensemble, en cas de coup dur.
Tout le monde est d'accord, on restera ensemble.

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A HAUTPOUL, les deux groupes se séparent.
Le temps d'enlever le coupe-vent, où sont passés les autres ?
Ils sont déjà partis !
Le syndrome Domenech a encore frappé, chacun se la joue perso.
On avait pourtant dit ...
Dommage, on aurait pu finir en apothéose pour la dernière ascension (la plus prestigieuse), monter tous ensemble main dans la main, que ça aurait été beau ... (C'est ma petite crise de lyrisme).

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En fait, la montée n'est pas aussi dure qu'on l'avait imaginée, le vent nous pousse, il ne fait pas froid.

Nous devisons tant et si bien (nous sommes trois dans le gruppetto) que : là, le pylone TV ! Déjà !

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Les derniers hectomètres sont terribles : le vent souffle en tempête, il faut s'arc-bouter pour résister aux rafales.
Je m'abrite derrière le fourgon qui est stationné là, Jeannot m'aide à enfiler les manches de mon coupe-vent, je mets mes gants d'hiver, et hop ! dans la descente.

D'abord tout doucement, aplati sur la machine, en serrant le guidon de toutes ses forces puis, tout danger écarté, on peut se lâcher.

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Nous nous regroupons à PRADELLES-CABARDES et décidons d'aller jusqu'à VILLENEUVE, il fait trop froid pour manger là.

1200 m, 800 m, 400 m, 200 m d'altitude, nous voilà à VILLENEUVE.
Il a fait froid pendant toute la descente, merci gants d'hiver !

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Le cafetier, très sympa et, de surcroît, supporter inconditionnel des Verts de ST ETIENNE, accepte de nous installer dans l'arrière-salle.
Il est 13h00.
Les langues se délient, les mâchoires aussi, et c'est parti pour notre dernière ripaille.
Passe-moi le pâté, le thon, le pain, le vin, des mots que l'on a pris l'habitude d'entendre durant ces quatre jours.
Comme il est de coûtume, on termine par un gâteau, acheté à ALBI, il a bien supporté le voyage, ya du rab ?

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Bon, il reste 50 km, quelques minutes suffiront pour les parcourir, j'exagère à peine tant un vent de folie nous pousse, le grand braquet est de sortie.

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Ah ! j'allais oublier.
Comme l'an dernier au Tour de l'Hérault, il fallait qu'il y ait au moins une crevaison, pour que ça fasse sérieux.
Marc s'est dévoué, il a constaté le problème au sortir du bistrot, Albert a mis les mains dans le cambouis, encore une bonne action de sa part.

Maintenant, cap au sud-est, hissez la grande voile, et ... à tout à l'heure !

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470 km, 5400 m de dénivelé, aucun incident, satisfaction générale pour ces quatre jours passés ensemble, c'est une réussite complète.
Merci à Jeannot pour les parcours, à Louis pour l'hébergement, à Henri pour sa disponibilité et le prêt du fourgon, à Jackie et Solange pour l'intendance et le co-pilotage, à tous les autres pour leur bonne humeur jamais prise en défaut : Carmen et Eliane, Richard, Henry, Jean, Marc, Albert et Bibi.

Que ces quatre articles soient un prolongement du plaisir que l'on a pris en parcourant ce Tour du Tarn, qui restera dans les mémoires.

Si vous repassez par là-bas, prenez le petit train ...

Un peu d'histoire

La Tour de la Bistoure

L'église ST PIERRE

Le premier homme ...

... et sa maison !

Quelle fontaine !

L'Agoût ... pas très ragoûtant

Des touristes bien curieux ... de bon matin

L'extérieur de la Collégiale ST PIERRE ...

... et l'intérieur !

La grotte ST DOMINIQUE

La pente de 22 % !

L'église St Thyrs et le château des Cardaillac à LABRUGUIERE

Le pylone TV (102 m) au sommet du Pic de Nore

Un havre de paix à VILLENEUVE

Tout est bien qui finit bien ... avec un gâteau